Championnats de France Hiver Masters à Angers le 25 mars 2018

Par , 25 mars 2018 23 h 39 min

LA compétition de l’année pour les Masters : les Championnats de France Hiver des Maîtres.

Un seul Master du S3B était engagé cette année : Cédric Avrillaud (catégorie C5).

Cédric s’était qualifié pour le 50 NL, 100 NL, 50 PAP, 100 4N et 200 4N et bat ses propres records sur 4 de ces 5 épreuves !! Félicitations !


Résultats France Angers (cliquez ici)

Cédric a eu la gentillesse de nous faire part de ses sentiments, voici son petit billet :

Le temps du Maître ou le Maître du temps

Angers, les Championnats de France Hiver de la catégorie des Maîtres.

Voilà 4 ans que j’ai recommencé à nager après une petite interruption de 29 années.

C’est la troisième fois consécutive que je fais cette compétition. Comme l’aboutissement de l’entraînement annuel, c’est aussi un point de rencontre avec ce que l’on espère être son meilleur état de forme.

Initialement, la plus grande difficulté pour le nageur moyen que je suis, était d’avoir le temps de qualification sur une épreuve… au moins.

Car une fois que vous êtes qualifié(e), vous connaissez enfin la date à laquelle vous devez être en forme. Puis, chaque année, vous pouvez rajouter des épreuves… Maître du temps long, mais mettre du temps aussi.

Les championnats de France Masters, c’est avant tout une très belle compétition. Beaucoup de monde, de très beaux nageurs, une très belle organisation, une très belle piscine.

Rarement j’ai eu l’occasion de faire une compétition avec un bassin d’échauffement ou de récupération, un programme au timing respecté, des compétiteurs de ma catégorie d’âge et dont les temps d’engagement sont similaires. Vos concurrents ne sont pas là pour enfiler des perles. Ils sont en forme.

Cette organisation, c’est un métronome dans l’excellence. Pas de place à l’improvisation. Maître du temps, là encore…

Comme tout est programmé, vous savez exactement quand vous échauffer, vous isoler, mettre votre bonnet, vos lunettes, vos pieds sur le plot, vos marques et enfin… PARTIR !

Même que si vous bougez avant l’ORDRE… ils vous virent !! Avant l’heure, c’est pas l’heure. Maîtres du temps, encore et encore.

Après l’action, vient le temps de la réflexion… quand je regarde le temps qui passe au côté de mes copains et amis nageurs, je me rends compte qu’il fait son œuvre.

Au gré des piscines qui ferment, des entraînements qui se réduisent, des contraintes familiales, professionnelles, personnelles, l’on se rend compte que le temps a une importance variable… dans le temps.

Chronos… Le temps… Votre meilleur temps d’abord… Il s’améliore avec la quantité d’entraînement puis se tasse dès que vous la réduisez, à moins que cela ne soit le handicap de votre âge qui avance plus vite que les aiguilles du chronomètre…

La motivation qui s’effiloche ensuite. Le temps et la marée n’attendent personne. Autant de bonnes raisons qui sont de mauvaises excuses pour ne pas aller à l’entraînement. Mais c’est vrai qu’il est difficile de durer. Le rythme des saisons est toujours le même. Et encore, en Masters, elle commence en septembre et fini en mars !

Et enfin, en septembre tu souffres, en octobre tu souffres, en novembre tu souffres… bref… l’unique libération et celle du coup de sifflet de départ de la fin mars.

« Si le temps te domine, ne lui fais pas grise mine » dit un proverbe arabe.

Mars, quel bonheur : tu as perdu quelques kilos, ton rythme cardiaque baisse, monter un escalier n’est plus un problème, bouger quelques meubles non plus. Bref, tu es en forme malgré le temps qui passe.

En plus de ton corps, La FFN t’en est reconnaissante d’ailleurs, puisqu’elle t’attribue tous les 5 ans, grâce au coefficient de rajeunissement, un nombre de points plus important malgré un chrono… qui stagne… Et au-delà de 1 000 points, le Club en gagne 160.

Et si cela est difficile pour vous, sachez que cela est difficile également pour les autres. Ils ne sont pas forcement au rendez-vous. Des concurrents de plus en plus nombreux jusqu’en C5 (45-49 ans), la quarantaine doit remettre les gens à l’eau, puis le nombre de concurrents baisse ensuite.

Donc, votre place s’améliore… c’est mathématique !

Bref, en plus de votre bonne santé physique et mentale, l’entraînement, et éventuellement la compétition, vous donnent un objectif, un but, que vous pouvez reprendre… d’année en année.

Car, même si le chronomètre est le roi du classement quand on est jeune, il compose, lui aussi, avec le temps qui passe.

Cédric Avrillaud – nageur catégorie C5 au S3B